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L'automobile perd 7.500 emplois en deux ans en Alsace et Franche-Comté (étude)

L'industrie automobile en Alsace/Franche-Comté a perdu 7.500 emplois, soit un actif sur dix, depuis 2008 à cause de la crise, selon une étude présentée mercredi à Mulhouse (Haut-Rhin) par le Pôle de compétitivité Véhicule du futur, commun à ces deux régions.

Entre l'automne 2008 et l'automne 2010, les effectifs de la filière automobile sont passés de 69.948 à 62.525 salariés, ce qui représente une diminution de 10,6% (-7.423 emplois), selon cette étude.
Les équipementiers de rang 1 (fournisseurs directs des constructeurs) ont été les plus touchés puisqu'ils ont perdu 20% de leurs postes, soit 4.770 emplois en moins. Ils emploient encore 18.200 salariés.
La période 2008/2010 a vu par exemple la fermeture des usines Steering France (ex-Delphi, pompes de direction) à Strasbourg et SRF Borbet (jantes) à Soultzmatt (Haut-Rhin), qui employaient respectivement 330 et 160 personnes.
Les deux usines PSA de Sochaux (Doubs) et Mulhouse ont baissé leurs effectifs mais seulement de 4%, soit 1.112 emplois en moins aboutissant à un total de 25.800 salariés, relève l'étude.
Les fournisseurs indirects (rang 2) limitent leur recul d'effectifs à 8% mais en leur sein, les entreprises de mécanique ont particulièrement souffert, indique l'étude, citant 46 disparitions de sociétés dans cette catégorie et une baisse de 18% des effectifs parmi les transformateurs de pièces métalliques.

Selon les dirigeants du pôle de compétitivité, la cartographie pointe une taille insuffisante des entreprises, synonyme de fragilité: 85% d'entre elles comptent moins de 250 salariés.
"Le regroupement des entreprises de petite taille apparaît nécessaire, notamment pour se doter des fonds suffisants pour investir dans la recherche-développement", a commenté Eric Gross, directeur de programmes du Pôle.

Pour l'avenir, grâce aux montées en cadence des deux usines PSA, l'Alsace et la Franche-Comté devraient rester relativement épargnées par les "surcapacités" qui menaceraient plusieurs dizaines de milliers d'emplois automobiles en France, a estimé Georges Lammoglia, président du Pôle.
"Nous avons la chance d'avoir deux usines qui tournent bien", a-t-il déclaré.

L. L.
Publié le jeudi 10 mars 2011 à 15h03

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