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« Relationcheeses » franco-américaines

Pour garantir de bonnes relations entre les Etats-Unis et la France, la solution semble des plus simples. Pas de quoi en faire tout un fromage… ou plutôt si, mais pas n'importe lequel, du Comté of course !

Ainsi, pour la 3e année consécutive, le Comité interprofessionnel du gruyère de comté accueille du 11 au 15 juin une dizaine d'étudiants américains pour une découverte de notre emblématique fromage. Une plongée dans le terroir culinaire franc-comtois inscrite au sommaire d'un cours d'été de 3 semaines intitulé «Alimentation, Culture et Communication : perspectives de comparaison entre Etats Unis et France » proposé par Christy Shields, professeur à l'American University of Paris.

Communication et fromage : le rapprochement paraît un rien ubuesque. Et pourtant, le président Hollande, lui-même, pour soigner son image auprès de son homologue américain n'a pas hésité à user d'humour fromager lors de leur première rencontre officielle.

Obama a d'abord rappelé que notre président au patronyme éponyme d'un certain pays connu pour ses fromages à pâte molle, avait produit une étude en 1974 sur l'économie des fast-foods. François a alors remercié Barack de sa "grande connaissance" de sa vie personnelle, avant d'ajouter : « Je ne veux rien dire qui puisse laisser penser que les cheeseburgers puissent avoir quelque défaut que ce soit ». Ce à quoi l'américain a souligné que les cheeseburgers étaient toujours accompagnés de "French fries" (nom donné aux frites aux Etats-Unis). Le français a conclu cet échange en lançant, en anglais et à l'intention d'une presse américaine visiblement amusée et conquise : « No declaration on French fries ».

De retour en France, le président socialiste s'est prêté au jeu de la traditionnelle photo officielle, vouée à être affichée dans tous les mairies, ministères, commissariats, gendarmeries, ambassades, consulats… jusqu'aux bateaux de la Marine.

Présenté ce lundi, le portrait « normal » avec ses faux airs de Polaroïd présente un président du changement un peu perdu au cœur des jardins de l'Elysée. Il ne semble pas savoir que faire de ses mains lâchées le long du corps et arbore un sourire plus crispé qu'esquissé.

A se demander si, avant de déclencher, le photographe Raymond Depardon n'aurait pas dû lancer à l'intéressé, un populaire et déridant « cheese ! »

T. Comtois
Publié le mardi 5 juin 2012 à 20h59

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