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Besançon : Nuit Debout vient semer le trouble dans le quartier des Vaîtes. (Vraiment ?)

Le mouvement Nuit Debout inspire de plus en plus de monde. Pire, c'est en train de devenir une espèce de label qu'on pose un peu partout pour faire du neuf avec du vieux.

Oui « Nuit Debout » est devenu une nouvelle marque qui s'exporte aussi bien que « Coca Cola ».

Ainsi, l'association de défense du quartier des Vaîtes (Besançon) n'a pas hésité à réutiliser l'étiquette « Nuit Debout » pour organiser une manifestation sauvage ce samedi 21 mai 2016 (ou plutôt le 82 mars 2016, puisque chez Nuit Debout on semble considérer que le calendrier c'est pour les autres).

L'objectif de cette manifestation était la sauvegarde des espaces verts du quartier pour tenter d'empêcher la création de 2000 logements (enfin, si on a bien compris...). Car, voyez-vous, loger les gens c'est mal et on a jamais trop de sans-abris à Besançon.

À 20 h environ, plus d'une centaine de personnes se sont donc réunies sur des terrains appartenant à la mairie de Besançon pour commencer à transformer les sols en terres cultivables.

L'opération peut sembler symbolique, mais la logique de cette manifestation reste légèrement obscure.

En effet, quand on connaît la souffrance des agriculteurs franc-comtois (pour mémoire, le suicide est la troisième cause de décès dans le secteur agricole), on se demande si cette action des « gentils » gens de Nuit Debout peut vraiment les soulager...

Heureusement, tout est vite rentré dans l'ordre car, comme dans toute bonne manif' « Nuit Debout », on a pu observer un paquet d'originaux.

Ainsi, les militants de la Confédération Paysanne ont débarqué pour faire un peu de lavage de cerveau lobbying auprès des habitants des quartiers. En vain, car la plupart des curieux se sont jetés sur le barbecue gratuit à la place d'assister aux débats. De la nourriture gratuite à 20 h un samedi soir avant d'aller en boîte, ça ne se refuse pas !

Une « Bibliothèque Debout » est aussi apparue comme par enchantement. Celle-ci est née du partage gratuit de la connaissance (oui, comme une bibliothèque traditionnelle donc, sauf qu'ici les livres faisaient surtout moins de 100 pages – s'instruire oui mais pas trop non plus).

Et, pour finir, le site RadioBip.fr rapporte que les habitants du quartier étaient surtout restés cloîtrés chez eux, fenêtres et volets fermés… C'est qu'on est jamais trop prudent par les temps qui courent !

Bien sûr, ces quelques remarques ne doivent pas faire oublier la vraie initiative : des citoyens qui se battent depuis plus de 10 ans contre une transformation injuste de leur quartier. Une action citoyenne, très appréciée dans le quartier, qui pourrait en inspirer bien d'autres dans le futur.
Publié le vendredi 27 mai 2016 à 13h55

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